Belgique: Les assassins ont frappé à Bruxelles

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Les assassins ont frappé à Bruxelles, en Belgique, avec l’intention de terroriser et de tuer. Ils ont visé les masses, en attaquant l’aéroport de Zaventem ainsi qu’une rame de métro à la station Maelbeek, tuant 34 personnes, en blessant 200 autres.

 

L’État islamique, qui a revendiqué l’action, a expliqué avoir mené des « frappes précises » afin de « jeter la crainte et l’effroi dans le coeur des croisés ».

 

Tel est le cynisme anti-populaire, telle est la logique anticapitaliste romantique de l’État islamique, qui prétend revenir au Moyen-Âge et réactiver les modèles idéologiques et culturels qui existaient alors. Le passé médiéval islamique est idéalisé et présenté comme un contre-modèle à la décadence des sociétés capitalistes.

 

Mais le romantisme qui se tourne vers le passé n’est que le produit de l’idéologie féodale qui existe uniquement encore dans la majorité des pays du monde parce que l’impérialisme l’a établi solidement dans le cadre de la formation de pays semi-coloniaux.

 

Au colonialisme a succédé historiquement une forme nouvelle, où les pays impérialistes exploitent des semi-colonies, caractérisées par un capitalisme bureaucratique et par l’existence de grands propriétaires terriens formant un féodalisme capable de se moderniser.

 

Les grands propriétaires terriens du Pérou, les familles royales des pétro-monarchies, les capitalistes bureaucratiques d’Inde, etc., tous connaissent les universités des pays impérialistes, tous ont modernisé leur pays tout en maintenant un strict cadre idéologique féodal, où domine ici les traditions islamiques, là-bas le système des castes, ici le culte des anciens, là-bas le catholicisme le plus rétrograde.

 

Le judaïsme, le christianisme, l’Islam, l’hindouisme, les bouddhismes, toutes les religions jouent ici un rôle particulièrement pernicieux, diffusant le pessimisme et le relativisme, une critique romantique du capitalisme, promouvant le communautarisme sur une base « traditionnelle ».

 

Toutes les forces féodales prétendent représenter les traditions, le maintien des valeurs anciennes, tout en profitant de la modernité.

 

Cela est le reflet du fait que le féodalisme d’aujourd’hui n’est nullement le prolongement du féodalisme médiéval, mais un féodalisme issu du colonialisme, du semi-colonialisme, des idéologies post-modernes.

 

Al-Qaïda et l’État islamique sont des entités politico-militaires ayant pris au sérieux ce romantisme féodal qui n’était en réalité que le masque de l’intégration de type monopoliste dans les rapports économiques mondiaux.

 

Al-Qaïda et l’État islamique sont les rejetons idéalistes des pétro-monarchies organisées par l’impérialisme.

 

L’État islamique n’est ainsi nullement révolutionnaire ou anti-impérialiste, ni même anti-« occidental », il est simplement le fruit de la fuite en avant du féodalisme tentant de devenir « autonome » et par conséquent ayant une prétention mondiale, condition à son maintien « indépendant ».

 

C’est pour cette raison que, depuis le début de l’année, en trois mois, les attaques armées islamistes se sont multipliées dans de nombreux pays dans le monde, dont l’Afghanistan, le Nigeria, l’Indonésie, le Tchad, le Burkina Faso, la Somalie, la Côte d’Ivoire, la Libye, la Turquie, sans oublier l’Irak et la Syrie.

 

C’est une tentative idéaliste d’aller en arrière dans le cours de l’histoire, de former un califat mondial, de revenir aux conditions médiévales où il n’y avait pas d’impérialisme. C’est une démarche qui vise à éviter l’impérialisme au lieu de le liquider, tout cela parce que les islamistes sont eux-mêmes le produit d’idéologies nouvelles, apparues ces cent dernières années, de manière liée à l’impérialisme, produit par des intellectuels passés par les universités de l’impérialisme.

 

Cette tentative allant à contre-cours de l’histoire, elle ne peut que basculer dans l’horreur de l’inculte, le fanatisme de l’assassin, l’esprit morbide. L’État islamique célèbre dans ses vidéos les meurtres commis de la manière la plus sanglante, la plus barbare.

 

Les crimes commis à Bruxelles le 22 mars 2016 par les assassins de l’État islamique ne peuvent que heurter très profondément les sentiments des masses, qui en plus de la répulsion et de la souffrance ressenties, ne peuvent que considérer comme absurde une telle volonté de faire tourner à l’envers la roue de l’histoire.

 

La Belgique est un pays qui est né historiquement de la contradiction entre le capitalisme et la féodalité, avec l’affrontement entre les Pays-Bas et l’Espagne. Il a pu s’extraire du féodalisme et assumer par la suite son propre parcours en toute indépendance, donnant naissance à une nation avec un haut niveau culturel.

 

Les masses comptent en profiter et continuer d’aller de l’avant, en se débarrassant du capitalisme. Elles ne ressentent nullement le besoin de revenir au moyen-âge, bien au contraire.

 

 

L’État bourgeois belge prétendra, bien entendu, être ici un véritable rempart, un obstacle ferme face à la barbarie féodale des assassins de l’État islamique. En réalité, il est impuissant, car il est seulement l’homme de main de la bourgeoisie, le policier veillant à ce que la propriété privée soit respectée, à ce que les monopoles puissent continuer de se renforcer.

 

L’État bourgeois belge est dépassé, car il ne comprend pas les enjeux de l’époque, qu’il est entièrement coupé des masses populaires, qu’il est une administration parasitaire au service de classes sociales exploiteuses.

 

Seul un État socialiste peut effacer l’ignorance, généraliser l’éducation, assumer le meilleur des Lumières, à savoir l’esprit de vie en collectivité, l’exigence de l’épanouissement personnel, l’athéisme, la quête de connaissances, la puissance de la raison, l’égalité hommes-femmes.

 

Féodalisme et capitalisme impérialiste sont les deux aspects de la même face à l’échelle mondiale !

 

Les valeurs de soumission, communes au féodalisme et aux monopoles, doivent être rejetées !

 

Le drapeau de l’humanisme et des Lumières, abandonné par la bourgeoisie devenue décadente, doit être repris par le prolétariat !

 

Les masses populaires doivent rentrer en guerre pour construire leur État, dépassant les contradiction entre travail intellectuel et travail manuel, villes et campagnes !

 

http://centremlm.be/Centre-MLM-B-PCF-mlm-Les-assassins-ont-frappe-a-Bruxelles

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