A Hambourg, on dit bye-bye – même aux bagnoles de flics. – Le 17 mars, nous avons incendié deux véhicules de police à Hambourg. Tout près du domicile du maire Olaf Scholz, dans la ‘Schmarjestraße’, un véhicule de ses gardiens a cramé. Devant les locaux du bureau du syndicat de police (GdP) dans la ‘Hindenburgstraße’ et directement sous le nez de la préfecture, un car du GdP a brûlé.
Le syndicat de police et son président ‘Kirsch’ menaçaient après les émeutes du 21 décembre 2013 à Hambourg : « la prochaine fois nous tirerons à balles réelles ! ». Les fonctionnaires de police judiciaire du syndicat fédéral allemand, en allant dans le même sens, mettaient en garde contre une escalade de la conflictualité sociale à Hambourg en faisant référence aux affrontements à Gênes et le meurtre de Carlo Giuliani. Il est tout à fait clair à l’heure actuelle, que la mort de manifestant.e.s n’est pas à exclure en cas de perte de contrôle pendant le contre-sommet du G20 à Hambourg. Les victimes quotidiennes des flics ne sont pas uniquement des dégâts collatéraux nécessaires à ce système.
Le syndicat de police avec le syndicat fédéral de police constituent le bras politique des flics. Ils insistent sur un alourdissement des peines, par exemple pour des attaques « quotidiennes » sur les policiers. Ainsi, le texte de loi 114 en projet prévoit que ces attaques soient plus sévèrement plus punies, et ce de manière plus expéditive, à savoir des peines de prison requises dans chaque cas. Il n’y aurait même pas besoin que le flic soit réellement blessé. Et si l’assaillant.e a une arme sur lui/elle, qu’il/elle l’utilise ou en a l’intention, la peine est alourdie. Le paragraphe 114 jusqu’ici en vigueur a d’abord été modifié en 2011. Mais contrairement aux chiffres présentés publiquement, les attaques contre les policiers ont diminué ces dernières années. Même les expert.e.s de la loi pénale disent que les blessures graves et des arrêts de travail prolongés sont plutôt rares en Allemagne. Malheureusement ! Cela saute aux yeux pour que leurs lois fonctionnent.
Le syndicat de police a désormais un véhicule en moins, un véhicule qui approvisionne les flics en café pendant le G20. Il y a même un panier à salade en moins, qui peut se mettre en travers de notre chemin ou contrôle nos lieux de vie. Cela ne semble pas être grand chose, mais ça peut être reproduit tout le temps par toute personne qui s’y décide. Attaquons ce qui nous opprime ! Il n’y a rien à attendre !
Nous nous rappelons de Ian Tomlinson qui est mort d’un infarctus du myocarde pendant le sommet du G20 à Londres en avril 2009 après que les flics l’aient foutu à terre à plusieurs reprises et l’aient frappé sans avoir tenté de le réanimer.
Nous nous rappelons de Carlo Giuliani qui a été abattu par les flics pendant le sommet du G7 à Gênes en 2001. Et à toutes les personnes qui ont été butées par les flics dans ces mêmes conditions de conflit quotidien et dont leur nom reste inconnu.
Avant, pendant et après le G20 : contre l’État, le capitalisme et toute autorité !