Attaque de l’ambassade d’Allemagne à Paris en soutien aux inculpé-e-s de l’anti-G20

Attaque de l’ambassade d’Allemagne à Paris en soutien aux inculpé-e-s de l’anti-G20

Cette nuit là, des « pshiit, bam, boum » ont retenti rue marbeau. A peine le temps d’allumer la mèche que la façade était redécorée d’un « Welcome 2 hell », les vitres attaquées à coups de marteau et la porte d’accès au public embrasée au cocktail molotov.

Par ce geste, nous avons souhaité exprimer notre solidarité envers la quarantaine de personnes encore incarcérées à Hambourg suite aux émeutes qui ont accueilli le G20 du 5 au 9 juillet derniers. Nous avons également voulu signifier aux autorités allemandes notre détermination à poursuivre partout le combat contre le capitalisme et ses contours sécuritaires.

Malgré l’état de siège imposé aux habitantEs d’Hambourg durant le G20, et les 20 000 forces de l’ordre, canons à eau et véhicules blindés déployés pour le spectacle, les anarchistes venuEs de tous les pays ont sérieusement mis à mal le maintien de l’ordre allemand. Ce qu’il s’est passé dans les rues d’Hambourg n’était qu’un échantillon de l’immense colère sociale qui hurle en nous. Nous sommes des millions à ne plus supporter le monde qu’on nous impose, et cette révolte se fait sentir chaque année avec plus de force.

Nous sommes celles et ceux qui servent dans vos restaurants, nettoient dans vos hôtels, vident et recyclent vos poubelles, remplissent vos formulaires, accompagnent vos enfants, changent vos draps, vous divertissent, rangent vos produits dans les rayons de vos magasins, déménagent vos meubles, tirent votre fibre optique, construisent vos maisons, conduisent vos transports, coupent les haies de vos jardins, réparent vos ascenseurs...

Nous sommes cette partie du peuple que sa conscience politique amène à réagir à l’injustice, à ne plus accepter l’inacceptable.

Parce que nous ne croyons pas en la réforme du système.

Parce que la radicalité de nos idées se reflète dans chacun de nos actes contre ce naufrage universel institutionnalisé.

Et parce que les gouvernements s’obstinent à nous piétiner, organisons partout la riposte ; multiplions les actions directes contre leurs représentations. Sortons de notre zone de confort pour faire irruption dans leur quotidien. A l’abordage de leurs quartiers, ne les laissons pas tranquillement siroter leur champagne alors qu’ils exécutent l’humanité en toute impunité. Réservons leur un Welcome to Hell Part 2 !

Pour touTEs les prisonnierEs de la guerre sociale.

La lucha sigue !