L’organisation, la grève et les assemblées sont nos droits inaliénables
Appel du Syndicat Libre des Ouvriers Iraniens à la solidarité avec les
ouvriers emprisonnés d’Haft Tapeh, 14 novembre 2009 :
Honorables travailleurs et peuple d’Iran !
Quatre ouvriers de la compagnie de sucre de canne Haft Tapeh, Fereydoon
Nikoofard, Jalil Ahmadi, Ghorban Alipoor et Mohammad Heydari ont été
arrêtés et envoyés en prison, suite à la confirmation de leurs
condamnations à des peines de six mois de détention par la cour d’appel.
Un autre travailleur, Ali Nejati, est sur le point d’être arrêté (*).
Dans le même temps, Farzad Kamangar, Mansoor Ossalou et Ebrahim Madadi
purgent toujours de longues peines de prison. Mehdi Farahi Shandiz est
toujours emprisonné, sans avoir été accusé, six mois après avoir été
arrêté lors du Premier Mai à Téhéran, tandis que d’autres personnes
arrêtées le Premier Mai, après avoir passé deux mois en prison, sont
également poursuivis.
Ces travailleurs n’ont commis aucun crime. Leur seul crime est d’avoir
protesté contre l’injustice et les retards dans le paiement des salaires,
d’avoir célébré la journée du Premier Mai et d’avoir construit des
organisations pour défendre leurs droits humains les plus fondamentaux.
Les ouvriers emprisonnés de la canne à sucre sont de façon répétée
descendus dans les rues aux premiers rangs de leurs collègues pour
protester contre le non-paiement des salaires et la détresse que
subissaient leurs familles. La réponse du système actuel aux
revendications les plus basiques des travailleurs sont les matraques, le
gaz lacrymogène et des procès fabriqués.
Après avoir travaillé des années dans les pires conditions pour la société
Haft Tapeh et avoir créé pour des milliards de Tomans de richesses, ces
ouvriers avaient toutes les raisons de descendre dans les rues pour
protester contre les salaires impayés et les conditions de vie
épouvantables que l’inhumain système capitaliste imposait à eux et à leurs
familles. Ils avaient raison de construire leur organisation indépendante
et d’unir leurs forces contre les abus sans fin de l’employeur.
Ouvriers amoureux de la liberté d’Iran
Enchainés les ouvriers du sucre pour avoir constituer leur organisation et
pour avoir protesté contre le non-paiement des salaires signifient faire
taire le moindre cri pour la liberté des ouvriers du pays. Nous devons
nous lever en rangs serrés et appeler à la libération immédiate et
inconditionnelle de ces travailleurs.
Le Syndicat Libre des Ouvriers Iraniens condamne l’arrestation et la
détention des ouvriers d’Haft Tapeh et la détention continue de Farzad
Kamangar, brahim Madadi, Mansoor Ossalou et des autres personnes éprises
de justice qui sont dans les prisons du pays. Nous appelons les
travailleurs et tout le peuple d’Iran à soutenir la revendication de
libération immédiate et inconditionnelle de ces prisonniers et d’apporter
leur soutien à leurs familles.
Notre syndicat met de côté une somme mensuelle de 3 millions de rials (en
plus des dons versés par nos membres et d’autres travailleurs) et appelle
tous les travailleurs et le peuple d’Iran d’envoyer des dons pour les
familles des ouvriers emprisonnés d’Haft Tapeh. Notre syndicat se tient
fermement avec les travailleurs d’Haft Tapeh dans leur lutte pour leurs
droits humains, et continuera de lutter pour leurs libérations, sans
oublier de soutenir leurs familles.
L’organisation, la grève et les assemblées sont nos droits inaliénables !
Vivent les travailleurs d’Haft Tapeh !
Vive la solidarité ouvrière internationale !
Syndicat Libre des Ouvriers d’Iran, 14 novembre 2009
www.ettehadeh.com
k.ekhraji@gmail.com
Fax: 02144514795
(*) Ali Nejati, le président du syndicat, a commencé à purger sa peine de
six mois de prison le lundi 16 novembre (notre du traducteur).
Appel à la solidarité avec les ouvriers emprisonnés d’Haft Tapeh
Communiqué du Comité de Solidarité Ouvrière Internationale
http://www.kargaran.org/
Ali Nejati, président du syndicat des travailleurs du sucre d’Haft Tapeh,
est maintenant le cinquième travailleur a commencé sa peine de six mois de
détention à la prison de Dezful. Il rejoint ses collègues Fereydoon
Nikoofard, Jalil Ahmadi, Ghorban Alipoor et Mohammad Heydari,qui ont été
arrêtés et emprisonnés plus tôt dans le mois.
Les emprisonnements viennent après une longue et difficile lutte des
travailleurs de la canne à sucre, qui a duré des mois, pour le versement
des salaires impayés et le droit de constituer leur syndicat.
Dans les jours qui ont précédé son arrestation, Nejati a rédigé plusieurs
courriers au nom des travailleurs de la canne à sucre et de ses collègues
emprisonnés, appelant à la solidarité les travailleurs en Iran et à
l’échelle internationale.
“Alors que les employeurs peuvent s’organiser librement, les ouvriers qui
constituent leurs organisations indépendantes sont poursuivis et jetés en
prison” écrit Nejati dans son courrier daté du 7 novembre. “Le jour est
venu de soutenir les travailleurs qui se sont battus à Haft Tapeh pour les
droits des ouvriers, et qui ont été élus par les travailleurs d’Haft Tapeh
pour les représenter au sein d’une organisation indépendante. Demain et
dans l’avenir, lorsque nous serons sortis de prison, il n’y a aucun doute
que nous accomplirons la part de notre devoir pour les ouvriers”.
Dans un communiqué daté de samedi, le Syndicat Libre des Ouvriers Iraniens
a rappelé l’appel d’Ali Nejati à soutenir les travailleurs de la canne à
sucre emprisonnés et leurs familles.
Nous devons obtenir la libération de ces travailleurs ! Touché par des
mois de protestations révolutionnaires du peuple, le régime en Iran est
plus vulnérable que jamais. Il ne peut pas et ne doit pas être autorisé à
continuer ses habituels actes de persécution des travailleurs qui doivent
être refusés. Votre solidarité est plus nécessaire que jamais. Merci de
publier les nouvelles de ces travailleurs emprisonnés et d’aider par tous
les autres moyens à votre disposition pour obtenir la libération de ces
travailleurs. Nous pouvons les libérer !
Comité de Solidarité Ouvrière Internationale du Parti Communiste-Ouvrier
d’Iran, 16 novembre 2009
Pour tout contact : wpi.workers.iran@gmail.com
Pour participer à la campagne de solidarité avec les militants ouvriers
d’Haft Tapeh, voir l‘appel de l’UITA et les messages de protestation
envoyés par des syndicats français à l’ambassade d’Iran dont vous pouvez
vous inspirer pour envoyer des courriers au nom de vos structures
syndicales.
Pour participier a la campagne de solidaritè internationale
http://www.iuf.org/cgi-bin/campaigns/show_campaign.cgi?c=452
Pour plus d’information sur les soulévements populaires en Iran deux sites
en français
Mouvement des femmes Iraniennes et Afghanes du 8 mars
http://www.8mars.com/
Iran Echo site de camarades exilés et réfugiés politiques Iraniens
http://www.iran-echo.com/index.html