Vert police et gris Pinehill aux ordures! On veut du vert Friedel sur tous les murs! On nous demande régulièrement „que voulez-vous“?
Nous ne voulons pas être expulsé.e.s. Nous voulons rester dans nos locaux.
Nous voulons conserver notre espace non-commercial et poursuivre le travail que nous faisons depuis 13 ans dans le quartier. Utopique?! Peut-être… mais nous continuerons à nous battre pour cela et ce, sans relâche.
Nous ne voulons pas permettre à la Pinehill S.a.r.l. de pouvoir exercer du profit, que ce soit à Neukölln ou ailleurs, sans rencontrer de résistance – et d’autant moins au rez-de-chaussée de la Friedelstrasse 54.
Nous ne voulons pas que leur image irréprochable ne cache ce qu’ils sont vraiment: des expulseurs, des briseurs et briseuses d’existences, des casse-pieds…
Nous voulons démasquer les propriétaires.
Nous ne voulons pas que les locaux de la Friedel54 soient reloués, les nôtres comme ceux de notre voisin direct (déjà reloués) puisque notre ancien voisin a également été expulsé.
Nous ne l’avons pas oublié et nous ne permettrons pas à l’agence de gestion de l’immeuble ni aux (anciens comme nouveaux) propriétaires de l’oublier non plus.
Nous voulons leur rappeler notre rage.
Nous ne voulons pas que le quartier change de manière inutile ou contraire à la volonté de nos voisin.e.s. Nous voulons soutenir les gens dans leur lutte contre l’augmentation incessante des loyers et contre les évictions.
Nous voulons que vous nous aidiez à réaliser ne serait-ce que certains de ces souhaits.
A vous d’en décider la manière. Nous vous sommes reconnaissant.e.s pour toute action!
Et même dans le cas d’une expulsion, il doit rester des traces…
Nous voulons créer des structures qui poussent et soutiennent nos voisin.e.s à se défendre eux/elles-mêmes.
Nous voulons que le discours omniprésent sur l’augmentation des loyers débouche enfin sur des actions. Nous voulons que de plus en plus de gens réclament l’autogestion des bâtiments qu’ils/elles habitent. Car une communauté des locataires et locatrices auto-organisée ne jetterait pas les locataires et locatrices à la rue et n’entreprendrait pas non plus de travaux trop chers et inutiles. Nous ne voulons rien de moins que l’accès généralisé à un bien qui ne devrait pas en être un. Par bien, nous entendons les lieux de vies.
Nous voulons que les gens se regroupent pour lutter en masse contre toute expulsion. Sans Friedel, vous n’aurez pas la paix !
Venez danser le Tango des Ruines avec nous le 22/04 et gardez le rythme les semaines suivantes !
Soyez solidaires et cré-actifs/cré-actives ! Faîtes que ce sujet deviennent un vrai sujet pour tou.te.s, pas seulement autour d’une bière dans votre bar préféré, mais devant votre porte, dans la rue, sur internet et partout où les acteurs et actrices de la gentrification puissent comprendre quel rôle ils/elles jouent dans la destruction de lieux de vie et de lieux sociaux.
Friedel reste ! Nous restons tou.te.s !