Attaque incendiaire contre l’Ordnungsamt

Symbolbild Feuer, Quelle: Wikipedia
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Le 25 décembre 2016, nous avons allumé un feu sous le container de l’Ordnungsamt [correspond à la police municipale en France, NdT] de ‘Steglitz’ à Berlin. A cause des chantiers en cours sur le terrain de l’institution, des auxiliaires de police étaient à ce moment-là logés dans ces containers servant de bureaux. Nous avons été inspirés par cette méthode après l’attaque incendiaire contre les flics dans le quartier ‘Rissen’ à Hambourg.

Que le nouveau clown au poste de sénateur à l’intérieur fasse taire cette attaque, contrairement à son prédécesseur qui faisait signaler chaque trace de craie comme une attaque, ne nous afflige pas du tout.

Si le monopole de l’information, nous revenant de fait, peut avoir des effets sur les débats dans le scénario de la lutte radicale, cela semble plutôt douteux concernant le bas niveau de la formation théorique anarchiste en zone germanophone.

Néanmoins, nous tenons à dire quelque chose quant à nos motivations pour cette attaque.

Les « zones de non-droit » pour le quartier Friedrichshain voulues par certains par ici devraient, soit correspondre à un véritable besoin, du moins pour une partie des habitant-es, ou bien à un embryon de perte de pouvoir de l’organe étatique. Actuellement, les deux cas de figure sont visibles n’importe où à Berlin. Bien sûr, il existe des quartiers où la joie secrète suscitée par les attaques contre les flics est plus importante qu’ailleurs. Pourtant, la participation à de telles attaques n’est pas assez forte. Cette faiblesse est apparue par des années d’isolement, par une poursuite incohérente d’objectifs et de nouveaux thèmes dans la société. Mais l’un des facteurs principaux est sans doute le vide de contenu qui flotte comme un tapis d’algues dans la mer des fois à la surface, des fois au fond.

Dans le même temps, plus aucun groupe de gauche radicale ou antifasciste n’est disposé à créer des priorités en matière de lutte. Ni les quartiers ni les structures de clandestinité pour les gens qui en ont besoin ne sont débarrassés des nazis avec des moyens pratiques et de propagande élargis.

C’est pourquoi il nous paraissait judicieux d’attaquer l’ennemi là où il est faible. Pendant que les gorilles patrouillent en ville et s’essoufflent pour l’ordre, terrorisent des groupes marginaux et exigent de l’argent pour tout chewing-gum collé sur le trottoir, nous sommes allés chez eux.

A ‘Steglitz’, la plupart des gens n’auront pas de problème avec l’Ordnungsamt mais ici aussi il y a « des groupes et des zones à problèmes » qui, du moins, ont un petit sourire en coin pour notre petit feu. Et si ce n’est pas le cas, nous vous avons fait un cadeau pour la fête de l’hypocrisie.

Nos faits d’agitation ne se conforment pas aux priorités locales, même après la situation actuelle, mais en fonction de nos objectifs politiques. L’ordre en place est partout présent et conduit les gens à l’obéissance et à la servitude, donc l’ordre social s’oppose à nous.

Par cette attaque, nous approuvons les objectifs formulés dans certains textes d’appel au contre-sommet du G20 à Hambourg, qui ne veut justement pas rester un appel temporaire mais veut créer une explosion de rage diffuse et continue contre l’ordre existant par-delà les frontières thématiques et nationales.

Mais surtout une augmentation de la confrontation directe avec les forces du régime dans les rues est de fait nécessaire pour augmenter les actes de sabotage. Le chemin vers Hambourg en juillet a besoin de davantage d’émeutes que ce qu’il ne s’en produit en ce moment.

C’est pourquoi nos salutations vont aussi particulièrement aux prisonniers des affrontements de l’année dernière, à Thunfisch incarcéré dans la prison de Lichtenberg et Damien dans la prison de Fleury.

Des groupes autonomes