Hier (mercredi 25 mai), nous avons bloqué le carrefour entre la Max-Brauer-Allee et la Holstenstraße pour parvenir à interrompre la routine quelques minutes. Par cette action, nous voulons symboliser une frontière qui est une réalité violente pour de nombreuses personnes. Nous avons une pensée pour les personnes du camp d’Idomeni (Grèce) et ceux qui se font arrêter et tuer aux frontières de l’Europe.
Aux personnes qui sont enfermés dans des camps et qui sont chaque jour victimes de racisme. Les informations quant à la situation actuelle aux frontières nous parviennent que de manière sporadique. […] Pendant que dans ce pays la politique se glorifie d’avoir mis la situation sous contrôle, des gens en fuite sont chaque jour tués et beaucoup se font abattre. Tandis que des pays, par exemple comme la Bulgarie, la Macédoine et la Grèce sont ouvertement critiqués pour leur politique aux frontières et la façon dont ils traitent les réfugiés, on suggère qu’il y aurait en Allemagne une « culture de l’accueil et de la bienvenue ».
Tandis que l’Allemagne se présente comme pays des droits de l’Homme, des réfugiés sont criminalisés, catégorisés selon leurs pays d’origine, la politique d’asile s’aggrave et d’autres pays sont mis sous pression. Par les contrôles racistes, les expulsions de masse et le nombre croissant d’États déclarés comme “pays d’origine sûre”, l’Allemagne continue de se replier sur elle-même et aggrave la situation des réfugiés en Europe, particulièrement aux frontières extérieures. Le changement de cette situation doit partir d’ici. Salutations solidaires avec les réfugiés du camp d’Idomeni (situé en Grèce à la frontière avec la Macédoine) qui depuis hier (24 mai 2016) se font expulser par la police. Pour une vie en liberté pour tous ! Vive la solidarité anti-nationale !