Deux affiches qui sont apparues dans les rues de Berlin ces derniers jours, appelant à la manif du 6 février prochain :
Contre le monde de frontières et de contrôle…
Les 23 et 24 février aura lieu une nouvelle fois le congrès européen de la police au centre des congrès à Berlin. Se réuniront à cet endroit des entreprises de l’industrie de l’armement et de la surveillance aux côtés d’hommes politiques du monde entier pour élaborer des stratégies de défense des conditions dominantes. Pour la défense d’un monde qui tombe en ruines.
La lutte impitoyable pour les matières premières conduit aux guerres, à la pauvreté et aux catastrophes écologiques aux quatre coins du monde. Cela a pour conséquence de pousser des millions de personnes sur les chemins de l’exil. Chaque jour, des tragédies à l’issue mortelle se produisent aux frontières extérieures de l’Europe.
Les frontières sont densifiées, des clôtures sont érigées, policiers et militaires sont déployés pour tenir « les indésirables » éloignés.
C’est le résultat de l’ignorance de la société occidentale. La crise est inhérente au système et les conflits vont empirer. Le contrôle social et l’état d’urgence au nom de la démocratie ne sont à l’avenir pas prêt de s’arrêter. Ceux-ci sont en train de se banaliser dans notre quotidien.
Nous ne voulons pas nous accommoder à l’existant. Luttons pour une vie de solidarité et de liberté, aux côtés de ceux qui se bougent au quotidien pour une vie meilleure et aux côtés de tous ceux qui sont résolus à se révolter et à faire vasciller l’existant partout dans le monde.
Contre l’État et ses défenseurs, contre toute autorité !
… Pour la liberté !
*Congrès européen de la police – Perturbons, sabotons, attaquons !*
Notre passion pour la liberté…
Depuis l’automne de l’année dernière, la « zone de danger » est entrée en vigueur dans le quartier autour de la Rigaer Straße. Une zone spéciale, dans laquelle les flics jouissent de compétences spéciales de diverses manières. Ils tentent de pacifier à coups de caméras de surveillance, de flics en civil, par une présence de terrain sur le long terme dans une zone délimitée et tentent de nettoyer la zone en chassant les groupes de personnes indésirables.
Dans le quartier nord de Friedrichshain se trouve une zone résidentielle « normale » qui est connue depuis 26 ans pour ses maisons squattées, sa faculté à résister et la vie urbaine underground, ce qui a toujours hérissé l’État et sur lequel bon nombre de politiciens, proprios d’apparts et spéculateurs se sont déjà cassés les dents.
Depuis des années, le centre-ville est visé par une vague de revalorisation et d’expulsion. Hausse des loyers, résiliation de bail, expulsions sont le triste quotidien de cette ville. Mais face à cela, il y a aussi de la résistance, des initiatives d’auto-organisation lors de tentatives de squats jusqu’aux attaques directes contre les symboles de la gentrification.
Mais là où s’ouvrent des lieux de solidarité et de conspiration, l’État réagit par l’état d’urgence, des contrôles et la violence policière. Le sénateur à l’intérieur Henkel voit la période venue pour appliquer ses fantasmes de lois et d’ordre et lâche ses chiens de garde. Un quartier entier est terrorisé par le bras armé de la démocratie. Ne nous laissons pas intimider et saisissons-nous de la situation pour démasquer les mensonges de la paix sociale. Solidarité avec les personnes visées par l’arbitraire et la répression de l’État.
… Est plus forte que toute autorité !
*A bas la zone de danger ! Défendons les structures rebelles !*