Vahid Kian Motlagh, gay iranien de 32 ans, a été arrêté en France le 25 Mai 2009 et conduit au centre de rétention de Saint-Exupéry, près de Lyon. Il est menacé par l’imminence d’une expulsion vers l’Iran.
Vahid, qui allait avec le partenaire français en Belgique pour se marier, avait vécu en Italie pendant un an environ, sans documents.
En Mai 29, le juge Peuvrel du Tribunal administratif de Lyon a rejeté la demande de libération. Le même jour Vahid, en qualité de réfugié étranger persécuté dans son pays d’origine, a déposé une demande d’asile. La République islamique d’Iran prévoit l’emprisonnement, la torture et la peine capitale pour les homosexuels, qui viennent arrêtés par les autorités sur des accusations de «lavat» (sodomie), sans possibilité réelle de la défense, selon la loi islamique.
Selon les premières rumeurs, Vahid pouvait être expulsé, dans les prochains jours, de la France et rapatrié en Iran, en violation de la Convention de Genève, des mesures prévues par le Conseil européen de Tampere en 1999, de la Directive européenne n ° 83, du 29 avril 2004. Il s’agit de documents qui établissent le droit inaliénable de l’être humain de bénéficier d’une protection ou de l’asile, et ne pas être expulsé vers le pays d’origine ou dans un autre pays où il existe un risque de violation de ses droits fondamentaux.
Le Groupe EveryOne, la Fondation Luciano Massimo Consoli, l’Association Radicale “Certi Diritti” et un réseau d’organisations ont demandé au gouvernement français de mettre fin immédiatement à la procédure d’expulsion de Vahid, en lui libérant et permettant d’attendre sans angoisse la réponse à sa demande d’asile. “Nous avons demandé à l’Ambassadeur de France en Italie, Jean-Marc de la Sablière, son intercession auprès du ministre de l’Immigration et du Président Nicolas Sarkozy . Nous avons aussi transmis le dossier sur l’affaire Vahid Kian Motlagh au Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés António Guterres et à son représentant pour l’Italie Laura Boldrini,” déclarent Roberto Malini, Matteo Pegoraro et Dario Picciau, co-présidents du Groupe EveryOne. “Le droit d’asile pour les réfugiés est reconnu dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (art. 14) et dans la Charte des Droits fondamentaux de l’Union européenne, documents fondamentaux pour la démocratie et la civilisation.
Il s’agit d’un droit fondamental de l’être humain et tous les pays de l’UE doivent le reconnaitre et applier sans hésitation dans les cases comme celui de Vahid Kian Motlagh, qui fuit la violence et la persécution. Nous espérons, “concluent les activistes du Groupe EveryOne, “que Vahid et son compagnon se réunissent le plus tôt possible pour réaliser leur projet de s’unir dans le mariage et commencer une vie empreinte de dignité dans un pays qui reconnaît et protège leur identité et leur droits fondamentaux”.