Aktivist*innen vor Ort bestätigen mittlerweile, dass die komplette Räumung des Jungle von Calais am kommenden Montag, den 24. Oktober, beginnen wird.
Auch der detaillierte geplante Ablauf des Beginns der Räumungsmassnahmen steht mittlerweile fest. Die Leute von Calais Migrant Solidarity haben dazu einen Text auf französisch/englisch veröffentlicht:
October 21, 2016 - Calais Migant Solidarity
Suite à la réunion du 20 octobre entre la sous-préfecture de
Calais et les associations sur les CAO, nous savons désormais comment la
préfecture organise l’expulsion de la jungle.
L’expulsion va commencer lundi 24 octobre. La destruction commencera mardi 25.
La création du hangar de tri rue des Garennes est confirmée. Les personnes passeront par le hangar de tri avant d’être répartis dans les bus qui partiront en continu vers les CAO. Le périmètre contrôlé annoncé est bien plus large que le bidonville, des équipes de gendarmes mobiles controlleront les entrées et les sorties.
La préfecture placera en CRA toutes les personnes encore présentes sur
la jungle qui refuseront d’aller en CAO. Des CRA viennent d’ouvrir
spécialement pour l’opération, d’autres ont été vidés pour recevoir les
personnes déportées depuis Calais. Il est probableque l’aéroport de
Marck soit utilisé pour envoyer les personnes vers les différents
centres de rétention à travers la France.
Le hangar de tri sera ouvert de 8h à 20h. Il est déjà fortement gardé par la police.
Les personnes seront amenées et séparées en différentes files indiquées
par des « pictogrammes représentatifs » : les hommes seuls, les
familles, les mineurs ou personnes prouvant être “vulnérables”.
Toutes les personnes, à part les mineurs, auront le choix entre deux
régions de départ en CAO. Les personnes devront porter un bracelet de
couleur correspondant à leur région de destination, elles seront ensuite
triées et regroupées par destination dans des tentes de 50 places.
Elles devront déclarer leur identité (nom, prénom, date de naissance).
Chaque fois qu’une tente sera pleine, un bus partira vers les CAO avec à
leur bord deux associatifs, un pompier et une personne de la sécurité
civile. Salam et la Vie Active seront également présents dans les bus.
Il y aura soixante bus lundi, quarante mardi et trente mercredi.
Les personnes devraient pouvoir rester un mois en CAO, ensuite elles
devront confirmer leur demande d’asile en France, ou fuir à nouveau.
Alors que l’OFII promet aux personnes, dont les empreintes ont été
prises dans d’autres pays, qu’elles ne seront pas dublinées, nous
n’avons toujours aucune garantie écrite de cela. Il y a déjà eu des cas
de personnes dublinées, déportées après un départ en CAO.
Les mineurs seront interrogés pour vérifier leur âge. Ces entretiens
vont être menés par des binômes associations/ organisations
gouvernementales : France Terre D’Asile y participe avec l’OFPRA ainsi
que la Direction Générale des étrangers en France et Home Office (UK)
Les personnes reconnues comme mineures à l’issue des entretiens
passeront par le Camp d’Accueil Provisoire afin de « traiter leur
situation », notamment concernant la réunification familiale. Les
mineurs qui seraient obligés ou qui voudraient rester en France seront
dirigés vers des CAO mineurs. Aucune info n’est donnée sur la date de
leur mise en fonctionnement ni leur localisation.
Des associations collaborent à ce processus. France Terre d’Asile participe à la sélection des mineurs, Salam et la Vie Active seront présentes pour monter dans les bus.
La PASS et La Vie Active continueront leurs activités pendant l’expulsion.
L’entrée du bidonville sera contrôlée, seules les associations
accrédités par la préfecture y auront accès. Un point presse sera mis à
la disposition des journaliste à l’intérieur du centre de tri, ils/elles
ne savent pas encore s’ils/elles pourront accéder au camp.Les
associations ont remis des listes de leurs membres.
Les personne ne figurant pas sur ces listes n’auront pas accès à la
jungle et sont susceptibles d’êtres arrêtées. Quatre anglais ont déjà
reçu des OQTF. Les arrestations des personnes non reconnues par les ONG
et les OQTF pour les européens vont sans doute se généraliser. Nous
remercions chaleureusement tou.te.s les professeurs qui, sollicités par
le ministère de l’intérieur pour aider les forces de police à la
traduction lors des garde à vue, ont refusé.
La pression policière augmente de jour en jour sur la zone. Des gazages massifs ont ponctué ces dernières nuits. Il semblerait que des nouveaux gaz (type incapacitant) soient utilisés, provoquant nausées, vomissements, migraines et ayant des effets persistants plusieurs heures.
Il n’y a pas de destruction de lieux de vie qui soit “humanitaire”. Il n’y a pas tri humain respectant la “dignité humaine.
Choisir entre un centre de rétention et un CAO n’est pas un choix.
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