Après quatre mois de manifestations quotidiennes, de cortèges de tête, de nuits de discussions, de blocages, de grèves. Après quatre mois d’interdiction de manifester, de violences policières, d’expulsion de raffineries occupées, de 49.3. Le tout sous état d’urgence. Nous vous donnons rendez-vous les 27 et 28 août. À Nantes. Pour continuer ce qui a commencé ce printemps. Pour faire retour sur ce qui nous a rassemblé(e)s dans la rue, et consolider certaines complicités, naissantes, faire vivre celles anciennes que chaque lutte renforce, et en créer de nouvelles.
Le sentiment d’impasse qui d’abord nous pousse dans la rue contre une loi, contre un projet d’infrastructure, contre une injustice, ce sentiment nous l’avons partagé au parage des manifs, dans la fraîcheur matinale des blocages, dans les nombreuses assemblées, sur les panneaux de contre-plaqué qui recouvrent encore la fonction méprisable des banques. De ce sentiment nous avons vécu 4 mois d’une rare intensité avec ses doutes et ses certitudes, ses rencontres et ses conflits. Pour finir, la loi travail est passée au forceps, espérant consumer l’espoir qui a agité des centaines de milliers de manifestants. Mais si la sensation de défaite est si peu palpable ici à Nantes et partout en France, c’est parce que la bataille n’est pas finie, elle n’a pas produit son lot de résignation, elle a suscité le désir d’aller plus loin et pour commencer, celui de s’organiser contre la lourde période présidentielle qui s’annonce et dont l’université d’été annulée devait être le geste inaugural.
Mais s’organiser contre la fatalité électorale que tout le monde pressent, c’est d’abord se poser ensemble les bonnes questions, comprendre le type de pouvoir qui nous fait face, déceler ses faiblesses, sentir nos forces, nos ponts communs, nos divergences, c’est prendre au sérieux l’idée de construire pas à pas un processus capable de faire face à l’organisation méthodique de la résignation.
L’année 2017 ressemblera-t-elle aux années précédentes ? Que doit-on attendre du travail et de ses transformations ? De quel type de politique internationale sommes-nous les complices, ou les détracteurs ? Est-ce grave si nous n’avons pas peur ? Et vivre sans gouvernement, ce serait quoi ? Ça va continuer encore ? Longtemps ? Que sommes-nous prêt.e.s à défendre ? Est-ce que nous trouvons ça normal, de mourir dans un commissariat ? Et la répression pénale ?
Nous vous donnons rendez-vous. Les 27 et 28 août à Nantes. Pour que nous réunissent les questions qui nous animent. Pour que les réponses en actes que nous leur donnons produisent quelques fêtes. Et pour que cette rentrée, nous la pensions et la commencions ensemble.
Programme
vendredi 26 août :
Inauguration surprise
samedi 27 août :
14h00, interventions et débats
Retour sur le printemps 2016, les luttes à Nantes et en France. Rentrée sociale : les prochains rendez-vous*.
Vivre sans gouvernement?
19h00, banquet !
En soirée : Marche funèbre et festive : Et maintenant, on annule quoi ?
dimanche 28 août :
14h00 : ateliers
1. Accueil des migrants, politique extérieure de la France.
2. Zads.
3. État d’urgence ? d’exception ? de droit ? Antiterrorisme et militarisation.
Rendez-vous au miroir d’eau.
website: https://alabordage.noblogs.org/
Ergänzung
Eigentlich wollte die regierende "Sozialistische" Partei (PS) am Ende des traditionellen Ferienmonats August in Nantes ihre "Sommeruniversität" abhalten. Auf dem Höhepunkt der Proteste gegen das loi travail sagte sie diese Veranstaltung aber "aus Angst vor Ausschreitungen" ab.
Das ursprünglich als Gegenveranstaltung konzipierte Treffen, die "Universität der Kämpfe", wird aber trotzdem stattfinden. Es soll eine Reflexion über die Kämpfe der letzten Monate gegen das loi travail stattfinden, ausserdem wird es um den permanenten Ausnahmezustand und die Frage gehen, wie es weiter gehen soll, u.a. auch in Hinblick auf die Präsidentschaftswahlen im Frühjahr 2017 mit einer aussichtsreichen Kandidatin Le Pen.
Das loi travail hat unterdessen mit der jüngsten Entscheidung des Verfassungsgericht die letzte "wirkliche" Hürde genommen und wird bald in Kraft treten. (s.a. den Bericht von B. Schmid) Am 15. September wird es einen erneuten landesweiten Protesttag gegen das Gesetz geben, ob es allerdings gelingen wird, die Regierung wie 2006 beim Ersteinstellungsvertrag, dem Contrat Première Embauche (CPE), zu einer Rücknahme des Gesetzes zu zwingen, darf bezweifelt werden.
Auf der website der Universität der Kämpfe findet ihr weitere Informationen, u.a auch eine Kontaktadresse bei riseup: stopunivpsnantes_AT_riseup.net