Iran le régime assassine a nouveau 5 prisonniers politiques

Comme vous le savez la dictature a de nouveau assassiné 5 prisonnier-es politique le 9 mai dans la prison de Evine a Téhéran, c’était pour la plupart des militants politique de la région du kurdistan iranien au nord du pays.

 

-Shirine Alam-Houli, 29 ans, prisonnière politique, originaire de Makou, trois ans de prison;  elle a subi durant tout sa détention coups, tortures et des humiliations quotidiennes

- Farzad Kamangar, 35 ans, instituteur depuis douze ans, membre du Foyer corporatif des enseignants du Kurdistan d’ Iran, quatre ans de prison;

- Ali Heidarian et Farhad Vakili, militants politiques de la ville de Sanandaj dans le Kurdistan d’Iran, quatre ans de prison, accusé d’êtres des « moharebeh » c'est-à-dire des « enemis de dieu » ont tous les deux été pendus à l’aube du 9 mai, accusés de relations avec le groupe Pejak et d’action contre la sécurité du régime des mollahs;

Mehdi Eslamian, a lui aussi été pendu, accusé d’avoir aidé financièrement son frère cadet, Mohsen Eslamian, et d’avoir participé à un attentat à la bombe à Chiraz. Mohsen Eslamian avait été pendu à l’âge de 19 ans à Chiraz le 10 avril 2009.

Ces détenus qui avaient dû endurer la torture et des conditions insoutenables d’emprisonnement, avaient tous été soumis à de terribles pressions pour participer à des shows télévisés pour des aveux forcés et des demandes de grâce.

Ces exécutions surviennent alors que les organisations de défense des droits de l’homme, comme Amnesty International, avaient à plusieurs reprises appelé à bloquer ces exécutions, en particulier celle de Farzad Kamangar.

Voici une lettre de de Farzad Kamangar qui date de son emprisonement en 2008 que ses proches ont rendu publiques après son executions

Lettre de Farzad Kamangar à ses élèves

Le 9 mai, avec quatre autres prisonniers politiques, le camarade Farzad Kamangar était exécuté à la prison Evin de Téhéran, assassiné par les bourreaux de la République Islamique pour avoir lutté pour un monde plus juste. Cette lettre adressée à ses élèves, il l’avait écrite le 28 février 2008 alors qu’il était détenu à la prison Rajai Shahr de Karaj.

Salut les enfants… Vous me manquez tous. Je passe mes jours et mes nuits ici, chantant des chansons de vie en me rappelant vos doux souvenirs. Chaque jour, je salue le soleil au lieu de vous saluer. Je me lève chaque matin avec vous, mais derrière ces hauts murs. Je rie et dors en pensant à vous. Parfois, je suis complètement submergé par la nostalgie. Je
souhaiterais qu’il soit possible de tout oublier, tout comme lors du retour d’une sortie scolaire, nous nous lavions de la poussière de notre fatigue avec l’eau claire de la rivière d’un petit village.

 

Je souhaite que cela soit possible… Je souhaite qu’il soit possible que nos oreilles entendent le “son de l’eau” et que nos corps sentent la caresse des fleurs, comme nous le faisions lors de nos classes au milieu de la magnifique symphonie de la nature.

Je souhaite que nous puissions laisser nos livres de maths avec tous leurs problèmes sous un rocher, parce que quand “le père n’apporte pas de pain sur la table” (1), quelle différence cela fait-il si Pi égale 3,14 ou 100,14 ?

Nous avions laissé de côté les chapitres de science avec tous leurs composés chimiques et physiques. Nous espérions voir une réaction faite de “miracle et d’amour” en disant adieu aux nuages dans le ciel, les regardant dériver avec le vent. Nous attendions un changement qui empêcherait que Koroush, votre camarade de classe, ne finisse, ouvrier luttant pour gagner un morceau de pain, tombant d’un building pour nous quitter à jamais.

Nous attendions un Nowrouz ( le nouvel an iranien ndr) différent qui apporterait une nouvelle paire de chaussure, de beaux habits et une nappe pleine de sucreries et de bonbons pour nous tous.

Je voudrais qu’il soit possible de réviser encore en secret notre alphabet kurde, loin du regard furieux du président de l’école et que nous puissions nous chanter des poèmes et des chansons dans notre langue maternelle, et nous prendre par la main et danser et danser encore.

 

Je souhaite pouvoir une fois encore être le gardien de but des garçons de la première année de l’école élémentaire qui rêvent de devenir Ronaldo pour pouvoir ainsi marquer un but et battre leur instituteur.

 

Quel dommage que notre terre, nos rêves et nos désirs soient recouverts par la poussière bien plus rapidement que ne le serait un simple portrait ! Je souhaite pouvoir être encore un membre permanent de la chaîne de Monsieur le Constructeur de Chaîne (2) avec les filles de la première année de l’école primaire, ces mêmes filles qui, je le sais, écriront un jour en secret dans leur journal “j’aurais voulu ne jamais naître fille”.

Je sais que vous avez grandi et que vous allez être mariées, mais pour moi vous restez les mêmes anges purs qui portent encore les baisers d’Ahura Mazda (3) dans leurs yeux magnifiques. Qui sait, peut-être que si vous n’étiez pas nées dans une telle misère et une telle souffrance, vous pourriez maintenant collecter des signatures pour la Campagne des Femmes.

 

Ou, si vous n’étiez pas nées dans ce coin de “la terre oubliée de Dieu”, vous ne seriez pas forcées de dire adieu, avec les larmes aux yeux, à l’école pour “la blanche dentelle de la féminité” et expérimenter “l’amère histoire du deuxième sexe”.

Filles du pays d’Ahoora, demain, lorsque vous cueillerez des fleurs dans les vallées pour faire des couronnes à vos enfants, parlez-leur de toute la pureté et du bonheur de votre enfance.

Garçons du pays du soleil, je sais que vous ne pouvez plus vous asseoir, chanter et rire avec vos camarades de classe, parce qu’après la tristesse d’être devenus des hommes, vous devez faire face à la douleur de devoir “gagner du pain”. Rappelez-vous de ne pas tourner le dos à vos poèmes, à vos chansons, à vos Leyla et à vos rêves. Apprenez à vos enfants à être des enfants “des poèmes et des pluies” pour leur terre, pour le présent, et pour demain.

Je vous quitte pour le vent et le soleil pour qu’ainsi, dans un futur proche, vous chantiez les leçons de l’amour et de la sincérité à votre terre.

Votre ami d’enfance, camarade de jeu et instituteur,
Farzad Kamangar, 28 février 2008

[1] “Le père apporte le pain” est le premier texte des livres de lecture en farsi pour les enfants des écoles élémentaires en Iran.

[2] Amoo Zanjir Baaf (Monsieur Constructeur de Chaîne) est un vieux jeu perse pour enfants.

[3] Ahura Mazda est une ancienne divinité zoroastrienne.

Manifs de solidarité un peu partout en europe, et colére dans les universités en Iran

Les forces du Basidj ont attaqué les étudiant(e)s à l’Université Beheshti de Téhéran le 10 mai 2010.

Lors de la protestation étudiante suite à la visite de l’université Meli par Ahmadinejad, les basidjis ont attaqué plusieurs étudiantes. D’autres étudiant(e)s sont intervenus et ont scandé “Que se passe-t-il ? Les basidji deviennent sauvages” puis “mort aux basidji”. « Mort à Ahmadinejad », « les étudiants préfèrent la mort à l’humiliation ».

il y eus des manifs de solidarité spontanée partout en Europe

manif a Londres les vitre de l’ambassade volent  en éclats
http://www.youtube.com/watch?v=zZfi0bIEltE
http://www.youtube.com/watch?v=e1SSFTBD3Fo

Francfort
http://www.youtube.com/watch?v=d1yqIG-1UyQ

Cologne
http://www.youtube.com/watch?v=1phY6K3OmTw

Stockholm
http://www.youtube.com/watch?v=8sbTDOIPAzw

Italie
http://www.youtube.com/watch?v=yvmA5taPr_s

Toronto
http://www.youtube.com/watch?v=y6Pesm81wVQ

A Paris une manifestation spontanée s’est dirigée devant l’ambassade après un face a face tendu avec les basiddj’s qui travaillent dans l’ambassade puis avec la police française   il y a eus des interpellations

- pour beaucoup d’iraniens et d’exilés politiques de paris présents sur place une chose est claire maintenant la France comme l’occident reste une des plus fidéle alliée du régime

http://www.irania.fr/page.php?924

En Iran les familles de prisonniers ont manifestés et il y a eus d’autres manifestations dans les facs les étudiants ont résistés  courageusement aux bassidj’is en civil,  criant « Bassidj’is brutes sauvages » et « a bas les basidj’is » ou « mort aux basidj’is

Les forces du Basidj ont attaqué les étudiant(e)s à l’Université Beheshti de Téhéran le 10 mai 2010.

Puis lors de la protestation étudiante suite à la visite de l’université Meli par Ahmadinejad, les basidjis ont attaqué plusieurs étudiantes. D’autres étudiant(e)s sont intervenus et ont scandé “Que se passe-t-il ?
Les basidji deviennent sauvages” puis “mort aux basidji”. « Mort à Ahmadinejad », « les étudiants préfèrent la mort à l’humiliation ».

http://www.youtube.com/watch?v=DHOLBNtlKN8
http://www.youtube.com/watch?v=8KBs9WkUNuQ

La situation reste très tendue un peu partout dans le pays ou la répression frappe de nouveau de  maniéré aveugle et brutale le régime est acculé et il sait que de nouvelles démonstrations et manifs sauvage auront lieues dans tout le pays vers le 12 juin qui marquera une année de lutte et de répression barbare contre le peuple iranien

Un nouvel appel a la grève générale vient d’être lancé au nord dans la région du kurdistan iranien des militants syndicalistes ouvrier appellent à la grève générale au Kurdistan le jeudi 13 mai suite aux cinq meurtres de prisonniers politiques commis dimanche par la République Islamique.
Le communiqué appelle ainsi “toute la population kurde, les travailleurs, étudiants, enseignants, élèves, commerçants et employés à cesser le travail jeudi dans les usines, les ateliers, les écoles, les universités, les bureaux et les commerces en signe de protestation contre ce crime brutal et pour commémorer la mémoire de celles et ceux que nous aimions”.