Metz : un Sénégalais agressé par des skinheads

Erstveröffentlicht: 
21.06.2013

Trois hommes ont été mis en examen, mercredi, pour une bagarre au centre-ville de Metz, au cours de laquelle une victime a reçu un coup de couteau.

 

La brigade des violences urbaines de la Sûreté départementale a interpellé, cette semaine, trois hommes soupçonnés d’avoir participé à une rixe sanglante au centre-ville de Metz. C’était le 9 juin. Vers 5h30, un groupe de quatre individus quitte un bar de nuit. Place Jean-Paul-II, ils croisent leur future victime. Après les insultes, les coups. Dans la bagarre, elle reçoit un coup de couteau dans le dos. Cet homme d’une trentaine d’années gît au sol lorsqu’il est secouru. Ses jours ne sont pas en danger, mais « il l’a échappé belle », selon des sources médicales. Ses blessures lui valent dix jours d’ITT. Les enquêteurs travaillent à partir d’un téléphone portable retrouvé sur les lieux. Son possesseur et deux complices sont identifiés. Arrêtés mardi, ils auraient reconnu la bagarre mais imputent le coup de couteau à la quatrième personne du groupe. Elle n’a pas encore été retrouvée. Déféré mercredi soir, le trio a été mis en examen pour violences aggravées. Le parquet de Metz vise notamment des violences à caractères raciales. Les assaillants font partie ou sont proches des Hammerskins , un groupe d’extrême droite à l’idéologie néonazie. La victime, elle, est d’origine sénégalaise. « Ce mobile est envisagé mais n’est pas encore prouvé », tempère Hadrien Baron, vice-procureur au parquet de Metz. « La victime ne parle pas d’insultes racist es », ajoute Me Olivier Rondu, avocat d’un des auteurs présumés. En fuite, le chaînon manquant pourrait s’être réfugié à l’étranger, au sein d’un autre groupe des Hammerskins. En attendant la fin des investigations, les trois mis en examen, originaires de Metz et Toul, ont été laissés libres, sous contrôle judiciaire.

K. G.