En Lorraine, un groupe de néonazis traumatise un petit village

Erstveröffentlicht: 
21.07.2015

Dans un petit village de la Meuse, non loin de Verdun, un groupe de néonazis a élu domicile. Les autorités ne bougent pas, une pétition a déjà recueilli plus de 30 000 signatures et son instigatrice est menacée.

 

Manuel Valls avait assuré vouloir dissoudre tous les groupes extrémistes appelant au racisme ou à l’antisémitisme lors de son passage Place Beauvau quand il était ministre de l’Intérieur. Pourtant, depuis des néonazis continuent de tourner en Lorraine pour organiser des concerts et des réunions dont on ignore tout. Après avoir été chassé du secteur de Toul (Meurthe-et-Moselle), un groupe appelé LHS - "League of Hammerskins" a élu domicile dans un micro-village : Combres-sous-les-côtes.

 

«S’installer ici près des Eparges, où des milliers de soldats ont péri durant la Première Guerre mondiale, c’est presque de la provocation !», affirme à LORACTU.fr Jean Charles, président de l’Union Nationale des Combattants de la Meuse  (UNC) à propos des skinheads fraichement installés dans son département. Nos confrères de L'Est Républicain le révélaient qu’un groupuscule de néo-nazis, appelé les Hammerskins, se serait installé en Meuse dans un ancien hangar agricole de Combres-sous-Côtes, un petit village de 120 habitants. Crée à Dallas (Texas) en 1988, les hammerskins, sont une mouvance qui regroupe des "suprématistes" blancs à travers le monde. Extrêmement violents, ils seraient affiliés au Ku Klux Klan.

 

Connus en Lorraine pour avoir organisés des rassemblements à la «Taverne de Thor»,  un hangar situé dans une zone industrielle de Toul, depuis 2013 ils n’avaient pourtant plus donné signe de vie. Du moins jusqu’en mai dernier, date à laquelle est apparu une nouvelle publication sur leur page Facebook officielle annonçant l’inauguration, le 9 mai, de leur nouveau "club house" à Combres-sous-les-Côtes. Une soirée qui auraient ameuté une centaine de personnes.

 

"J'espère qu'ils vont être expulsé"


Bien que le sous-préfet de Verdun ait déclaré aux journalistes de L’Est Républicain «prendre le  dossier au sérieux»,  nombreux sont les meusiens pour qui ces skinheads ne sont pas les bienvenus. C’est le cas de Monique, habitante du village voisin de Fresnes en Woëvre,  qui souhaite les voir partir: «Ce n’est pas normal qu’il se soit installé ici, ça nous inquiète beaucoup. J’espère qu’ils vont être expulsés». Le président de l'UNC de Meuse pour qui «ce genre de rassemblement n'a pas lieu d'être» espère aussi que «les autorités vont pouvoir faire quelques choses».

 

Une opinion qui semble se diffuser, puisque une pétition, destinée à la mairie de Combres-sous-les-Côtes, réclamant la fermeture du locale des Hammerskins circule sur la toile et totalise déjà plus de 30 000 signatures.

 

A l’origine de la pétition, elle est intimidée


Selon la personne qui est à l’origine de cette pétition, «une femme blonde, déposée par un véhicule non loin, dépose quelque chose dans ma boite aux lettres Pas de bol pour elle, je sors à ce moment, et donc l'identifie, et elle me dit +on m'a demandé de vous donner ça+
Il s'agit du journal Rivarol (journal d’extrême droite, NDLR) accompagné d'une feuille avec inscrit +pour notre plus grande fan page 4+. Sur celle ci un article titré +Des nationalistes lorrains persécutés+.

 

Selon elle, elle s’adresse à eux, lançant "ok, vous tentez de m'effrayer en me faisant bien comprendre que vous savez qui je suis et où j'habite. Je vous réponds que moi aussi, je sais qui vous êtes Que nous sommes près de 30 000 à le savoir. Que la préfecture, les forces de polices, les médias régionaux et nationaux aussi, le savent. Et que ce que vous venez de faire n'est pas forcément +un bon point+ pour vous... "

 

La jeune femme menacée a porté plainte et a de nouveau alerté par courrier le sous-préfet, les parlementaires de la Meuse et le président (Les Républicains) du Conseil départemental de la Meuse. Les services du ministre de l’Intérieur vont également être contactés.