Iran plates formes de revendications d'ouvrier et de femmes iranien-nes

 

 

A l’approche du 11 fevrier 2010 qui sera une date des plus symbolique , puisque ce sera l’anniversaire de la révolution confisquée par les Mollahs de 1979 celle la même qui avait mis a bas la dictature du Shah d’iran qui fut mise en place dans les années 50 avec l’aide des états unis et des européens de l’UE,

Malgré les menaces de plus en plus violentes sur les médias iraniens  proférées par  Ahmadinejad Khameinei, les Bassidj’is, et les Pasdarans , malgré des arrestations de masse de résistant-es a la dictature et d’activistes des droits humains a l’intérieur de l’Iran , l’agitation dans les facs et universités, les gréves dans les usines perdurent , signalons également la création de nombreux groupes de femmes iraniennes qui se créent sur des bases de revendications féministes,d’égalité des droits et de laicité  de plus en plus radicales

Le 11 janvier 2010 sera donc une nouvelle journée de protestations et de manifs sauvages de grande ampleur ;  le régime le sait et a peur, preuve en est il a reçu récemment  de la chine en provenance de l’entreprise chinoise spécialisée dans le matériel de répression  la Dalian Eagle Company, environ une dizaine de   nouveaux modèles de canons a eaux anti émeutes surpuissants


Ce modèle de canons a eaux anti émeutes est visible ici


http://sohrabestann.blogspot.com/2009/12/blog-post_3677.html

 

 

 

Matériel de répression qui on le sait a également servi au Mexique, en Amérique latine, et a la répression que subis depuis 6 mois le peuple du Honduras



Pour ce qui est des gréves qui se multiplient il faut savoir que nombres d’ouvriers iraniens n’ont pas vu leur salaires versés pour certains depuis des mois, que leurs conditions de travail sont plus que dégradées, elles sont complètement archaïques, rétrogrades et moyenâgeuses



On sait aussi  que nombre d’usines d’entreprises iraniennes sont en fait dirigées ou appartiennent de fait a des membres des Pasdarans (les gardiens de la révolution) qui se sont enrichis  et ont accumulés des fortunes scandaleuses qui défient l’imagination, sur le dos, la sueur, le sang et les larmes des ouvrier iraniens, ce patronat iranien issu dans son ensemble des Pasdarans qui contrôlent d’ailleurs un peu plus de 40 pour cent des industries de Télé communications du pays ,n’a rien dans sa brutalité a envier aux pires des patronats esclavagistes que l’on peut trouver en Amérique du nord , du sud , en afrique, en Europe ou en Asie



Déclaration du Conseil Ad Hoc des Ouvriers de l’Acier d’Ispahan, janvier 2010 :




La Compagnie de l’Acier d’Ispahan (Isfahan Steel Company, ISC) est une des plus grande entreprise industrielle d’Iran. Pourtant, malgré de nombreux efforts petits et grands des travailleurs pendant des années pour améliorer leurs conditions de travail, ils ont été fortement privés du droit d’avoir une organisation dirigée par les travailleurs eux-mêmes pour défendre leurs droits et leurs justes revendications.


Aussi, face à un avenir incertain et à la dégradation générale des conditions de travail et compte-tenu du poids écrasant de la crise économique sur les épaules des travailleurs, nous, groupe d’ouvrier d’ISC, avons décidé de former le « Conseil Ad Hoc des Ouvriers de l’Acier d’Ispahan », dont la mission est d’unifier les rangs ouvriers et de défendre leurs droits.


De toute évidence, comme le Conseil a commencé son travail dans les conditions de l’activité clandestine et que ses membres, par nécessité, n’ont pas été publiquement élus par les travailleurs, il a décidé de se qualifier lui-même d’Ad Hoc. Cependant, le Conseil s’engage à mettre en place une élection libre et ouverte impliquant l’ensemble des salarié dès que les conditions permettront une activité au grand jour. Jusqu’à ce jour, le Conseil, en tant que seul représentant existant des travailleurs d’ISC, ne ménagera pas ses efforts pour défendre les droits de chacun et de tous les travailleurs, tout en informant tout le monde de ses décisions avec des communiqués périodiques.


Les positions, la perspective générale et la direction du Conseil sont :


1.Le Conseil estime que tous les travailleurs doivent être sur un pied d’égalité et que les discriminations flagrantes ou subtiles entre les travailleurs permanents et les travailleurs temporaires ou de la sous-traitance sont des divisions artificielles crées non pas par les travailleurs mais par les dirigeants du pays. Ces gens sont les seuls responsables de ces problèmes et sont ceux qui doivent en répondre. En conséquence, le Conseil considère que les politiques discriminatoires servent le but précis de diviser les rangs ouvriers.


2. Le Conseil est d’avis que la grève est un droit inaliénable de chaque travailleur. Dans la situation où des travailleurs ne sont pas payés depuis 6 ou 8 mois, la grève est la seule arme entre leurs mains. Le Conseil déclare sa solidarité inconditionnelle avec les courageux travailleurs de Shoja Ehia Gostaran Espadan, Nasooz Azar, Isargaran Hadid, Nasir Bonyad, et de toutes les autres entreprises où des grèves ont eu lieu.


3. Le Conseil tient à alerter tous les travailleurs permanents du danger des décisions de la direction sur le retard ou l’oubli de paiement des salaires dus, des heures supplémentaires et des primes. Aussi, le Conseil appelle tous les travailleurs à recourir à la grève de la faim, à la « grève blanche » (telles que des ralentissements ou des perturbations limitées sur une ligne de production) et enfin à une grève totale comme initiatives à la fois défendables et légitimes.


4. Le Conseil considère la politique de l’entreprise de blâmer les travailleurs pour tous les problèmes de sécurité dans et autour de l’usine (en particulier ceux qui entrainent la mort ou des infirmités permanentes) comme cruelle et inhumaine. Il considère que les principales causes des accidents sont les dures conditions de travail, le matériel vieillissant et les pressions constantes de la direction sur les ouvriers pour qu’ils produisent plus et plus rapidement.


5. Le Conseil considère que le salaire minimum de 400.000 Tomans (400 $) pour les travailleurs de l’entreprise et de la sous-traitance, alors que le seuil de pauvreté pour une famille urbaine est officiellement de 800.000 Tomans (800 $) par mois, comme une injustice manifeste contre les ouvriers et leurs familles.  Le Conseil appelle en plus à l’élimination progressive des discriminations entre les travailleurs permanents et les travailleurs temporaires.



6. Le Conseil croit fermement que la privatisation de la sidérurgie d’Ispahan aura des conséquences désastreuses et longues sur les vies et les conditions de vie des ouvriers. Les conséquences désastreuses de la période de reconstruction nous le rappelle constamment à tous. Les sidérurgistes d’Ispahan en sont les témoins chaque jour aux premières loges.



7. Le Conseil condamne fermement l’investissement de plusieurs millions de Tomans de la compagnie dans l’équipe de football alors que les salaires et primes des travailleurs permanents ont été payés en retard et que les salaires des travailleurs temporaires et contractuels sombrent sous le seuil de pauvreté. Le Considère que c’est là une injustice flagrante à l’encontre de tous les travailleurs.


8. Le Conseil estime qu’ « Atashkar », le journal hebdomadaire interne de la direction, est un simple forum pour l’auto-satisfaction et la publication des revendications ridicules de la direction, comme l’article sur la production et la livraison de rails aux chemins de fer iraniens, dont absolument personne n’est dupe. Aussi, le Conseil demande la publication de rapports sur les salaires des ouvriers, les actions de grève des travailleurs, une couverture complète des accidents causant la mort ou des handicaps, la publication des noms des ouvriers qui ont perdu leurs vies dans des accidents et enfin un décompte mensuel de tous les accidents de travail dans « Atashkar ».


9. Considérant l’absence totale des conditions pour une activité publique, le Conseil appelle tous les travailleurs à constituer des cellules ouvrières autonomes au sein de la sidérurgie d’Ispahan. C’est notre forte conviction que sans la formation de ces cellules, les travailleurs ne seront pas en mesure de faire avancer leurs objectifs de façon significative.  Les premiers buts de ces cellules seront de diffuser les nouvelles et informations, d’unifier les rangs des travailleurs, et d’élire des personnes qui peuvent les représenter et assurer une direction à leurs mouvements. Ces cellules peuvent se former sur la base de réseaux d’amitié, de liens sportifs ou de loisirs, d’associations de prêts pour le logement, etc.


Nous vous serrons les mains en solidarité,
Le Conseil Ad Hoc des Ouvriers de l’Acier d’Ispahan

Déclaration de groupe de Femmes iranienne


 
Le site Street Journalist  nous informe  que le 19 janvier, qu’un groupe de militantes iraniennes a publié une déclaration avec la liste de leurs revendications.


Elles considèrent que les propositions mises en avant par les leaders réformateurs Moussavi et Karroubi, « négligent » les revendications des femmes


La déclaration met en avant les revendications suivantes : « annulation de toutes les lois discriminatoires et anti-femmes, reconnaissance du droit des femmes sur leurs propres corps et pensées, fin de la violence contre les femmes et jugement de tous les coupables des crimes commis ces trente dernières années » comme solution pour sortir de la crise actuelle.


Elles ajoutent que la question des femmes est une partie essentielle de la crise actuelle et « qu’aucune solution ne sera efficace » si elle ne cherche pas à résoudre ces questions.


La déclaration soutient également des revendications plus générales comme « la liberté de pensée, d’expression et de rassemblement ». Tout en appelant à la fin de la torture et de la peine de mort, elles expriment aussi leur demande de « libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques ».


La déclaration considère que les revendications des femmes ne sont pas tant « un changement de président ou une limitation du pouvoir du leader, mais plus la réalisation de transformations fondamentales et structurelles ».


Shadi Amin, Golrokh Jahanguiri, Fariba Davoudi, Shadi Sadr, Mahboubeh Abbasgholizadeh et Shahla Abghari font partie des signataires de cette déclaration.


Les femmes ont joué un rôle majeur dans les récentes protestations en Iran et de nombreuses militantes des droits des femmes ont été arrêtées et emprisonnées pour leur participation aux manifestations.



A la veille de ces nouvelles manifestation de démos qui se préparent pour la journée du 11 février qui risquent encore une fois de subir de barbares répressions de la dictature  les exilé-es et réfugié-es politiques iraniens en exils demandent et renouvellent leur appels a la solidarité internationale auprès des organisations, des droits humains, des syndicats, des organisations progressistes, et humanistes de progrès , et a toute les sociétés civiles de se mobiliser a travers les quatre continents pour que cessent les massacres, les arrestations et les crimes contre l’humanité commis par le régime de Ahmadinejad et Khamenei



Ils-elles appellent a multiplier partout les manifestations et actions devant les ambassades, consultats et légations de l’Iran ne laissons pas le peuple iranien face a ses bourreaux qui l’assassine


Solidarité Internationale avec la lutte du peuple Iranien